Entre Noel et le Nouvel An, BBC World News avait programmé un reportage tout à fait insolite sur les startuppeurs au Japon ! Et singulièrement sur les startuppeuses… Double infraction à la tradition nippone : alors que l’esprit d’entreprise n’était pas jusqu’ici encouragé au Japon, vécu comme trop distinctif de trajets professionnels enviés, et balisés, dans des grandes sociétés, la BBC s’est intéressée à ces jeunes femmes qui franchissent le pas et se lancent dans l’entrepreneuriat. Et sans être nombreuses, elles commencent à faire école.
Dans cette remarquable série « Jumpingstart Japan », Shoko Takahashi, 28 ans, fait encore figure de pionnière, surtout dans le secteur des biotech. La startup Genequest, qu’elle a fondée, s’appuie sur l’analyse de l’ADN afin de détecter – et a priori prévenir- les maladies futures liées à son patrimoine. » Je voulais poursuivre mes recherches en génétique après ma thèse, explique-t-elle, mais je me suis aperçue qu’il n’existait vraiment pas de fichiers d’analyses ADN suffisamment importants au Japon pour pouvoir faire des études comparatives significatives. » Moins de 1% de Japonais en effet ont voulu faire des tests pour connaitre leur patrimoine génétique. « Il me fallait donc d’abord constituer une base de données robustes pour aller plus loin, ajoute la fondatrice de GeneQuest. C’est comme cela que j’ai imaginé créer ma propre société. »
Aujourd’hui Shoko Takahashi commercialise un kit à 500 dollars, qu’elle envoie par la poste, pour recueillir les échantillons nécessaires ( salive) aux tests d’ADN et elle en donne le résultat sous 6 semaines. Un test très critiqué par les scientifiques: ils contestent le résultat même de lecture d’ADN , et bien plus, doutent du caractère prédictif de cette analyse. Ce n’est pas le seul obstacle que cette jeune femme doit surmonter. » Je ne pouvais pas dire à mes parents que je démarrais ma propre entreprise », avoue en riant la fondatrice de Gen Quest, consciente de braver le cours de l’histoire . Elle a donc attendu près de 6 mois avant de le leur avouer.
Shoko Takahashi n’est pas la seule à avoir osé se lancer dans l’aventure entrepreunariale.
Lisa Kikuchi est fondatrice deSenSprout, qui aide les fermiers japonnais dans la gestion de leurs cultures . SenSprout commercialise avec succès des capteurs spécifiques qu’elle a inventé pour déterminer l’humidité des sols, et qu’elle loue 1000 dollars chacun. Elle a développé tout un système software à partir de ces capteurs, pour contrôler automatiquement l’arrosage des plantes, et elle espère à terme, pour fertiliser les sols sur le même principe. Lisa Kikuchi a bénéficié de fonds du Ministère de l’agriculture pendant près de 3 ans pour mettre au point ses capteurs: » Ce soutien était indispensable, dit-elle. nous ne pouvons pas espérer être profitables du jour au lendemain : nous avons d’abord dû expérimenter « . Car c’est un fait: le gouvernement japonais a décidé d’investir sur les jeunes pousses pour renouveler son tissu économique et soutenir a corissance. Il va jusqu’à apprendre aux jeunes élèves le » sens de la créativité » en embauchant massivement des jeunes ingénieurs retraités pour encadrer et stimuler l’esprit d’inventivité chez les jeunes enfants, à l’école.
http://www.bbc.com/news/business-31172063
WordPress:
J'aime chargement…
Articles similaires
Startuppeuses au Pays du Soleil levant
Entre Noel et le Nouvel An, BBC World News avait programmé un reportage tout à fait insolite sur les startuppeurs au Japon ! Et singulièrement sur les startuppeuses… Double infraction à la tradition nippone : alors que l’esprit d’entreprise n’était pas jusqu’ici encouragé au Japon, vécu comme trop distinctif de trajets professionnels enviés, et balisés, dans des grandes sociétés, la BBC s’est intéressée à ces jeunes femmes qui franchissent le pas et se lancent dans l’entrepreneuriat. Et sans être nombreuses, elles commencent à faire école.
Dans cette remarquable série « Jumpingstart Japan », Shoko Takahashi, 28 ans, fait encore figure de pionnière, surtout dans le secteur des biotech. La startup Genequest, qu’elle a fondée, s’appuie sur l’analyse de l’ADN afin de détecter – et a priori prévenir- les maladies futures liées à son patrimoine. » Je voulais poursuivre mes recherches en génétique après ma thèse, explique-t-elle, mais je me suis aperçue qu’il n’existait vraiment pas de fichiers d’analyses ADN suffisamment importants au Japon pour pouvoir faire des études comparatives significatives. » Moins de 1% de Japonais en effet ont voulu faire des tests pour connaitre leur patrimoine génétique. « Il me fallait donc d’abord constituer une base de données robustes pour aller plus loin, ajoute la fondatrice de GeneQuest. C’est comme cela que j’ai imaginé créer ma propre société. »
Aujourd’hui Shoko Takahashi commercialise un kit à 500 dollars, qu’elle envoie par la poste, pour recueillir les échantillons nécessaires ( salive) aux tests d’ADN et elle en donne le résultat sous 6 semaines. Un test très critiqué par les scientifiques: ils contestent le résultat même de lecture d’ADN , et bien plus, doutent du caractère prédictif de cette analyse. Ce n’est pas le seul obstacle que cette jeune femme doit surmonter. » Je ne pouvais pas dire à mes parents que je démarrais ma propre entreprise », avoue en riant la fondatrice de Gen Quest, consciente de braver le cours de l’histoire . Elle a donc attendu près de 6 mois avant de le leur avouer.
Shoko Takahashi n’est pas la seule à avoir osé se lancer dans l’aventure entrepreunariale.
Lisa Kikuchi est fondatrice deSenSprout, qui aide les fermiers japonnais dans la gestion de leurs cultures . SenSprout commercialise avec succès des capteurs spécifiques qu’elle a inventé pour déterminer l’humidité des sols, et qu’elle loue 1000 dollars chacun. Elle a développé tout un système software à partir de ces capteurs, pour contrôler automatiquement l’arrosage des plantes, et elle espère à terme, pour fertiliser les sols sur le même principe. Lisa Kikuchi a bénéficié de fonds du Ministère de l’agriculture pendant près de 3 ans pour mettre au point ses capteurs: » Ce soutien était indispensable, dit-elle. nous ne pouvons pas espérer être profitables du jour au lendemain : nous avons d’abord dû expérimenter « . Car c’est un fait: le gouvernement japonais a décidé d’investir sur les jeunes pousses pour renouveler son tissu économique et soutenir a corissance. Il va jusqu’à apprendre aux jeunes élèves le » sens de la créativité » en embauchant massivement des jeunes ingénieurs retraités pour encadrer et stimuler l’esprit d’inventivité chez les jeunes enfants, à l’école.
http://www.bbc.com/news/business-31172063
WordPress:
J'aime chargement…
Articles similaires
NO COMMENT